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Votre savon est-il essentiel ?

 

Depuis plus d’un an la pandémie de Covid-19 modifie la vie de plusieurs milliards de personnes partout dans le monde.  Une situation dramatique et délétère dont la mortalité est élevée et dont, dans les pays occidentaux, on avait perdu l’habitude.  Les grandes pestes, le choléra, la poliomyélite et autres fléaux faisaient partie d’un passé lointain et oublié en grande partie grâce à l’amélioration de l’hygiène individuelle et collective. 

Contre le virus : une savonnette !

Face à ce fléau, jusqu’il y a peu inimaginable, une arme de première ligne : votre savon !  Oui, vous avez bien lu.  Le SARS-CoV-2 et autres variants du virus responsables de la Covid-19 est détruit lorsqu’on se lave les mains avec un produit cosmétique de base. Savons, gels nettoyants pour les mains, gels de douche et autres variantes cosmétiques qui nettoient le corps sont, en premier recours, une des armes totalement efficaces pour éliminer le virus et réduire sa propagation. Des produits de première nécessité dont, en dehors du contexte pandémique, on avait oublié l’impérative et quotidienne utilité : l’hygiène.

L’hygiène ciblée, oui mais pas sans cosmétiques !

cosmetic cluster founding members

La pratique d’une bonne hygiène qu’elle soit corporelle ou domestique est un des éléments phares du principe d’hygiène ciblée recommandé par l’IFH (International Forum of Home Hygiene).  Ce concept met en évidence neuf moments et lieux clés où agir en matière d’hygiène.  En utilisant des agents nettoyants ou désinfectants à ces moment clés, la chaîne d'infection sera rompue et le risque de propagation des infections sera évité et ce, tant pendant qu'en dehors d'une crise sanitaire.  Sur neuf de ces derniers, sept demandent l’utilisation d’un cosmétique !  Quoi de plus démonstratif ?

En Belgique, les produits de première nécessité ou les prestations de nature sociale (alimentation, médicaments, transport de personnes...) bénéficient d’un taux de TVA réduit à 6 %.  Ce sont des produits et services essentiels pour la société.  Manifestement, l’hygiène la plus élémentaire ne l’est pas.  Vous chercherez en vain les cosmétiques dans la liste des produits reconnus nécessaires par nos gouvernants.  Ils n’y sont pas.  Un cosmétique, ce n’est pas un produit à l’utilité impérieuse !  Peu importe que soit scientifiquement démontré l’importance de l’hygiène dans la santé publique des collectivités et de nos sociétés modernes : les cosmétiques subissent une discrimination instinctive, ce sont des produits « futiles ».  Pour le système fiscal belge, le message est clair la propreté, étape clé de l’hygiène, n’est pas une nécessité première.  En Belgique, la malpropreté est sans doute préférable à la malnutrition.  On ne peut que le regretter.  Une société en santé se fonde sur une qualité de vie élémentaire, propreté, nutrition et hygiène en sont les principes de base.   On ne peut donc que s’étonner de la discrimination dont les cosmétiques font l’objet.

Bien dans sa peau, bien dans sa tête

Une enquête européenne souligne que 80% des consommateurs ont déclaré que les cosmétiques ont un effet positif sur leur ressenti.  72% ont déclaré que les produits qu'ils utilisent améliorent leur qualité de vie et 71% les considèrent comme importants dans leur vie quotidienne.  La crise covid19, encore elle, nous a rappelé la valeur du côté psychologique de la santé.  Les cosmétiques jouent un rôle essentiel dans l’estime de soi et dans l’interaction sociale même et surtout lorsqu’elle est virtuelle.  Le besoin de soins esthétiques qu’ils soient pratiqués à la maison ou en salon s’est fait fortement sentir et a pris une proportion, très démonstrative, que l’on ne peut ni ignorer ni négliger.  Mais nul besoin de la pandémie pour tirer ce genre de conclusion.  Plusieurs études conduites en Allemagne ont mis en évidence le rôle important des cosmétiques dans la psychologie et le bien être des jeunes.  85 % des jeunes interrogés (entre 14 et 21 ans) utilisent des cosmétiques quotidiennement dans l’objectif de se sentir plus « sur d’eux-mêmes ».  Si les déodorants jouent un rôle majeur, 64 % des jeunes ne souhaitent pas paraître en société en donnant une image négative d’eux-mêmes et utilisent des produits cosmétiques pour masquer les effets secondaires inesthétiques de la puberté.  Voilà donc plébiscitée cette fameuse « cosmétique décorative » si décriée…  77 % de ces jeunes estiment également que l’entretien des cheveux et de la coiffure est un élément important pour leur vie sociale car il permet de rester soi-même et de maîtriser son image.  63 % d’entre eux utilisent un shampoing quotidiennement et 40 % un produit de styling.  Comment faire fi de chiffres aussi éloquents ?

Futiles les cosmétiques ?

Quel que soit l’angle d’approche, force est de constater que ces produits à la réputation d’inutilité et de vétille jouent un rôle essentiel dans le maintien de la santé physique et mentale, voire dans la prévention.  Certes, ils ne s’agit pas de médicaments à objectif thérapeutique mais leur rôle est bel et bien de première importance, très loin de la futilité que leur réputation continue, malheureusement, à colporter.  Le bien-être physique et mental est une condition de l’être en santé et nombre de cosmétiques en sont des catalyseurs incontournables. 

Combien de cosmétiques utilisez-vous quotidiennement ?  Voilà une bonne question !  Lorsque l’on compte, du dentifrice au savon en passant par le déodorant, la crème hydratante ou la protection solaire, la mousse à raser, le lait corporel et autres produits, on atteint bien vite un nombre étonnant… Qui parle par lui-même.  Alors, futiles les cosmétiques ?  Seul le SARS-CoV-2, s’il pouvait parler, tenterait encore de vous convaincre !

 

Références :
Etude de Cosmetics Europe : https://cosmeticseurope.eu/cosmetic-products/
Etude de l’AISE et de l’IFH 2021 : https://www.aise.eu/our-industry/health-and-hygiene/targeted-hygiene.aspx
Etude IKW 2018 : https://www.ikw-youthstudy.org/