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Consigne = fausse bonne idée

 

Le système belge de collecte via le sac bleu garantit un excellent recyclage des emballages. L’introduction d’un système supplémentaire de consigne compliquera les règles de tri, ce qui aura un impact négatif sur les excellents résultats de recyclage de la Belgique. En fait, la consigne sape le système efficace du sac PMC bleu.

Un bon système de recyclage est l’exemple même de la circularité

Stop aux préjugés ! La consigne n’améliore pas le taux de recyclage. En Belgique, le pourcentage de recyclage est de 85 % pour les bouteilles en PET et de 98 % pour les cannettes.

Les pays appliquant un système de consigne ne font pas mieux et, souvent, affichent même de moins bons chiffres. La Suède et l’Estonie obtiennent par exemple 82 % pour les bouteilles en PET, la Norvège faisant un peu mieux avec 87 %. Pour un système qui est trois fois plus cher que le nôtre, le résultat de recyclage est donc particulièrement médiocre.

Qui plus est, nous pouvons être fiers que les emballages triés via le sac bleu reçoivent, après recyclage, une nouvelle vie en tant que nouveaux emballages ou objets. C’est ainsi que les bouteilles PET sont recyclées en nouvelles bouteilles plastiques ou en PET sheets (feuilles plastiques) utilisées notamment pour fabriquer des barquettes en PET ou pour de nouvelles applications dans la santé, l’automobile (p. ex. tapis de voiture), etc.

En recyclant les bouteilles plastiques en une matière première de qualité, nous évitons l’utilisation de nouvelles matières premières primaires. Ce qui constitue un exemple de circularité.

Ne pas compliquer inutilement

Avec la consigne, nous ajoutons une couche à un système de collecte bien ancré dans les habitudes, avec le risque de provoquer de la confusion, voire de la démotivation chez nos concitoyens. Car ces derniers se concentreront surtout sur les emballages consignés et ne prendront plus la peine de trier le reste des emballages PMC et les autres déchets. Cela met en péril nos excellents chiffres de recyclage.

Les déchets sauvages exigent une approche globale

Certains voient dans la consigne une solution aux déchets sauvages. Cela semble une solution rapide, mais peu réfléchie. Un système de consigne ne résoudrait qu’une petite partie du problème. Les déchets sauvages sont un phénomène qui exige une approche approfondie et globale à long terme. Les expériences acquises ailleurs dans le monde montrent qu’il n’existe pas de solution unique, mais qu’il faut une approche globale de ce problème sociétal.

C’est ainsi que FOST PLUS a créé Be WaPP, une initiative qui incite les entreprises et les consommateurs à lutter collectivement contre les déchets sauvages. DETIC s’est engagée à soutenir pleinement ce projet.